Saturday, February 26, 2005

G préférés

La tombe, c’est lorsqu’on tombe pour de bon. Gustave, t’es tombé en train d’écrire. Guy, en nous rappelant que la folie nous guette tous. C’est difficile d’être avec l’un de vous deux sans être avec l’autre. Comment Guy t’es-tu incorporé Gustave en restant toi-même ? Comment Gustave, t’es-tu reproduit en Guy sans passer par la biologie ?
Toi, Gustave, j’étais hier, sur ta tombe, au cimetière monumental, incognito. Il neigeait. C’était bien. Tout près de la tombe de Cléophas, de Caroline, de Louis Bouilhet. De là, on voit Croisset, comme tu le voulais. Autour, des rouennais, bien morts ceux-là, en vrais bourgeois.
Toi, Guy, je retourne te voir demain, au Montparnasse. Je ne verrai pas la vilaine armature de fer que Laure a fait poser. Je ne verrai que les fleurs. Même un 24 février je sais qu’il y en aura. En dépit de la neige. « La grande plaine est blanche, immobile et sans voix » ; « Des arbres dépouillés dressent à l’horizon / Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes » (Des Vers).
1880, 1893, c’est comme si c’était hier. Tous les trois, on sera copains comme cochons.

Friday, February 04, 2005

à la manière de gherasim luca

momo momo moumou moumoute moumoute mord moumoute pas morte pas encore moumoute mastique du mou des corps morts des cormorans moumoute mange du mou et moi l’écho des mots des morts des mortifications des fortifications et moi l’écho des maux des autres les émaux d’eux et moi les zéros les hémorroïdes les hémorroïdes les émois des hémorroïdes laissez-moi les homos laissez-moi les hémophiles les hémophiles à l’anglaise le dermophile indien les thermos en file indienne les atermoiements le moi ment les mamans maman maman le lait de ma maman le lait môme le lait en boîte le laid moite emboîte le pas l’émoi des moisis l’émoi du vomi des voisins rendez-moi les mois des maux rendez-moi les mots du mois mon œdème à moi émaux d’émoi aidez-moi demandez-moi les échos du moi les couacs du mois demandez moi mes émaux demandez les émois du mot demandez l’émoi des mots demandez aux mots l’émoi